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Les réserves du Musée
royal de l'Afrique centrale contiennent, sans aucun doute, les collections
les plus riches au monde d'objets ethnographiques récoltés en
Afrique centrale. Certains des «trésors» présentés
datent de périodes aussi anciennes que le XVIIe
siècle. La plupart, pourtant, ont été rassemblés
au tournant du siècle. Le Musée reçut ses
premières collections bien documentées peu après sa
fondation (vers 1897-1898) avec l'envoi, en Afrique centrale,
d'expéditions scientifiques chargées de parcourir en tous
sens cet immense territoire. Depuis lors, un travail continu de
récolte d'objets et d'informations les concernant s'est poursuivi
auprès des différentes populations. Missionnaires et
fonctionnaires coloniaux, convaincus des objectifs scientifiques du
«Musée de Tervuren», collaboraient à cet effort. Ce
travail s'est prolongé au cours de missions ethnographiques plus
récentes et les recherches se poursuivent actuellement dans le
respect des diverses cultures africaines rencontrées et
conformément à un code déontologique strict.
Valeur esthétique, rareté et intérêt du contexte anthropologique sont les critères qui ont prévalu dans la sélection des deux cent cinquante «trésors cachés» dont quelques-uns sont récents. L'un d'eux provient d'une mission de terrain effectuée en 1991. Sur le plan de l'importance et de l'ancienneté, ce sont surtout les collections luba et kongo qui sont les plus riches et les plus remarquables. Ces deux populations occupent donc une place privilégiée dans l'exposition. |