La traite des fourrures


Chaque année, au début de l'été, les Amérindiens descendent vers les lieux de traite à la rencontre des trafiquants en fourrures.

photo : Harry Foster; MCC S96-25083
Scène de traite à Québec, 1628
Illustration de Francis Back
Collection du Musée canadien des civilisations

Le 10. [juillet 1624] dudit mois les Sauvages vinrent cabaner proche de l'habitation. Le Lendemain arriva ledit de Caen, avec deux barques chargées de marchandises : Le jour ... suivant l'on commença la traite avec les Sauvages : d'autres Canadiens arrivèrent en ce même temps avec quelques chaloupes. Le 14. dudit mois la traite fut achevée avec lesdits Sauvages, & partirent le même jour pour s'en retourner en leurs pays, & un François [Jean Richer, leur truchement] fut avec les Bissereins [Nipissings].

Le 16. le frère Gabriel [Sagard] arriva avec 7. canots, qui nous réjouit grandement, nous comptant tout ce qui s'était passé en son hivernement, & la mauvaise vie que la plupart des François avaient mené en ce pays des Hurons, & entre autres : Le truchement Brûlé à qui l'on donnait cent pistoles par an, pour inciter les Sauvages à venir à la traite, ce qui était de très mauvais exemple, d'envoyer ainsi des personnes si mal vivants, que l'on eut dû châtier sévèrement, car l'on reconnaissait cet homme pour être fort vicieux, & adonné aux femmes; mais que ne fait faire l'espérance du gain, qui passe par dessus toutes considérations.

Le 19. ledit de Caen partit pour aller aux trois rivières avec les barques, pour traiter avec d'autres Sauvages s'il en rencontrait. [...]

Tiré des Voyages [...] de Champlain, 1632


Les Autochtones viennent à Tadoussac, à Québec, aux Trois-Rivières et au saut Saint-Louis pour y rencontrer les trafiquants des compagnies qui détiennent le monopole de la traite.


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    Mise à jour : 1 September 2009