Masque miniature lukungu. Lega. Kivu, Zaïre.
Ivoire, résine, os, cauris, crâne de petit carnivore.
© Africa-Museum, Tervuren
|
|
Les masques lega, utilisés
durant les initiations du bwami, se caractérisent surtout par un
visage concave en forme de cur. Au contraire de la plupart des
masques africains, qui voilent la face du porteur, les masques lega sont
également portés sur les tempes, le front, à
l'arrière de la tête ou tenus en main. Ils peuvent
également être alignés ou entassés sur le sol,
traînés par la barbe ou encore suspendus à une
barrière ou à un piquet.
Les types de masques les plus courants sont les petits lukwakongo,
généralement pourvus d'une barbe de fibres, symbole de leur
ancienneté. Leurs noms sont associés à la mort et aux
défunts. Ces masques sont la propriété individuelle des
initiés ayant atteint au moins le pénultième grade
(yananio). Les masques sont l'héritage des grands initiés
défunts dont ils évoquent le souvenir agréable, sans
pour autant en être les portraits, ni représenter un
ancêtre précis. L'idée la plus importante est que les
défunts ne sont pas vraiment morts, mais survivent au travers des
masques qu'ils ont laissés à leurs successeurs pour
perpétuer les traditions. Les aphorismes qui leur sont
associés et que les initiés prononcent au cours des rituels
évoquent les principes moraux et philosophiques du bwami.
Durant les rituels, un type de masque plus grand était attaché
à une barrière, entouré de petits masques lukwakongo.
Le masque idimu personnifiait alors le «Maître du pays entouré
de ses enfants» et symbolisait l'unité et la cohésion des
associations rituelles qui se regroupaient autour de lui.
|