Des boulets, des balles et des pierres à fusil ont
été trouvés par les archéologues sur le site de
la seconde habitation de Québec.
Balles de mousquet,
vers 1630
Trouvées sur le site de la
seconde habitation
Collection archéologique du ministère de la Culture et des
Communications du Québec
Photo : Steven Darby, Musée canadien des civilisations
Ces balles de plomb sont de calibres variés. Ceci suppose une
grande variété d'armes à feu, à Québec,
dès le début du XVIIe siècle. Certaines
balles ont été utilisées. Une seule porte une marque :
il s'agit d'une sorte de croix en relief au centre d'un petit cercle plat.
Des déchets de moulage de petits plombs témoignent de chasses
au gibier à plume.
De couleurs et de dimensions variées, les pierres à
fusil se divisent en deux groupes, selon qu'elles ont été
façonnées à partir d'un éclat ou d'une lame.
Pierres à fusil, XVIIe siècle
(à gauche) lame de
calcédoine
(à droite) lame de silex
Taillées en France
Trouvées sur le site de la seconde habitation
Collection archéologique du ministère de la Culture et des
Communications du Québec
Photo : Steven Darby, Musée canadien des civilisations
Les pierres sur lame de calcédoine blonde translucide ou de
silex gris clair sont caractéristiques de la production
française du Berry.
Pierres à
fusil, XVIIe siècle
Éclats de silex,
taillés en Hollande
Trouvées sur le site de la seconde habitation
Collection archéologique du ministère de la Culture et des
Communications du Québec
Photo : Steven Darby, Musée canadien des civilisations
Les pierres sur éclat de silex brun rougeâtre à
peine translucide ou gris foncé opaque sont attribuées aux
fabricants hollandais.
Après 1633, le corps central de l'habitation étant
devenu un « magasin », du moins au niveau inférieur.
On y entreposa 35 boulets de canon de 5 et 6 livres. Ce calibre correspond
à celui de couleuvrines de taille moyenne. Ce type de canon,
nettement plus puissant que ceux dont disposait Champlain en 1629,
desservait la plate-forme près du fleuve.