Astrolabe, 1603
Laiton
Trouvé en 1867 près de Cobden, Ontario
Collection du Musée
canadien des civilisations
|
|
|
En 1867, Edward Lee, un jeune fermier de 14 ans, découvre un
astrolabe. Il ne pouvait prévoir l'importance historique que l'on
attribuerait à cet objet.
Le capitaine Cowley, qui commandait un vapeur sur le lac Muskrat,
à proximité, lui offre dix dollars pour l'astrolabe. Lee le
lui confie, mais il ne recevra pas un sou en retour. Cowley vend ensuite
l'astrolabe à R.W. Cassels de Toronto, président de l'Ottawa
Forwarding Company, pour laquelle il travaille. Celui-ci le vend à un
collectionneur de New York, Samuel Hoffman. En 1942, l'astrolabe est
légué à l'American Historical Society, dont il demeure
la propriété jusqu'en juin 1989, date à laquelle le
ministère des Communications en fait l'acquisition pour le
Musée canadien des civilisations.
Cet instrument attribué à Champlain est unique. Il
s'agit du plus petit des 35 astrolabes nautiques de cette période qui
soient parvenus jusqu'à nous, et le seul de cette époque qui
provienne de France. Bien que destiné à mesurer le soleil
à son zénith en position verticale, tous les quadrants du
disque sont gradués. Ainsi, cet astrolabe pouvait également
être utilisé horizontalement comme instrument d'arpentage.
En bon état, l'objet est resté intact sauf un petit
anneau, disparu, qui devait être attaché au bas du cercle pour
y suspendre un poids stabilisateur. L'anneau figure sur une photographie
prise en 1879, de sorte qu'il a probablement été brisé
vers la fin du XIXe siècle.
En 1613, Champlain remontera la rivière des Outaouais jusqu'au
village algonquin de l'île aux Allumettes. Mais les Algonquins qui se
méfient de la progression des Européens sur leur territoire
persuadent Champlain que De Vignau lui ment.
La baie d'Hudson avait bien été atteinte en 1610 par
l'explorateur anglais Henry Hudson.
Qu'est-ce qu'un
astrolabe?
L'astrolabe, l'un des plus anciens instruments de navigation qui
soient, fait son apparition vers 170 av. J.-C. On l'emploie à
différents usages au cours des siècles. Il sert, tout d'abord,
à déterminer l'heure, puis à mesurer la latitude. Au
XVIe siècle, apparaît l'astrolabe nautique, un
modèle simplifié qui répond aux besoins des navigateurs.
Pour utiliser l'astrolabe nautique, le navigateur doit en aligner
l'axe avec l'horizon. Il pointe ensuite l'aiguille, ou alidade, vers le
soleil ou l'étoile polaire pour lire l'angle d'inclinaison sur le
cercle gradué. À l'aide du nombre obtenu et en consultant des
tables mathématiques, le navigateur peut déterminer la
latitude du lieu où il se trouve.