Le canot d'écorce de bouleau
(1603)
Dès son premier voyage au Canada, Champlain a la conviction
qu'il faut se lier avec les Amérindiens et adopter leur moyen de
transport, le canot d'écorce, dont la supériorité est
évidente sur les cours d'eau peu profonds :
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Canot, 1609
Détail de la gravure de Louis Nicolas (1634-après 1678)
Canot des amicouet
Collection du Thomas Gilcrease
Institute of American History and Art, Tulsa, Oklahoma, États-Unis
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[...] leurs canots [...] sont de 8. ou 9. pas de long, & environ un pas,
ou pas & demi de large par le milieu, & vont en diminuant par les deux
bouts. Ils sont fort sujets à tourner si on ne les sait bien
gouverner, & sont faits d'écorce de bouleau, renforcés par
dedans de petits cercles de cèdre blanc, bien proprement
arrangés, & sont si légers, qu'un homme en porte
aisément un. [...] Quand ils veulent traverser la terre pour aller en
quelque rivière où ils ont affaire, ils les portent avec eux.
[...]
[...]
avec les canots des Sauvages l'on peut aller librement & promptement en
toutes les terres, tant aux petites rivières comme aux grandes. Si
bien qu'en se gouvernant par le moyen des dits Sauvages & de leurs canots,
l'on pourra voir tout ce qui se peut, bon & mauvais, dans un an ou deux.
Tiré de Champlain, Des Sauvages [...], 1603
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Canot Algonquin
écorce de bouleau et bois de cèdre
Photo : Steven Darby,
Musée canadien des civilisations
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L'avantage des embarcations autochtones est encore plus
évident lorsque les Français cherchent à franchir les
rapides de Lachine. La voie pour la pénétration
française du continent nord-américain est alors toute
tracée...
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